Mardi, François Bayrou a exprimé son désir de diviser le projet de loi concernant la fin de vie en deux parties distinctes : l’une dédiée aux soins palliatifs et l’autre à l’assistance active pour mourir.
« La division est une erreur », déclare Olivier Falorni
Dans une entrevue sur 42mag.fr ce mardi 21 janvier, Olivier Falorni, représentant de la Vienne affilié au MoDem, exprime son désaccord face à la décision de François Bayrou de « diviser » le projet de loi. Il déclare : « Je ne partage pas cette décision, tout comme Yaël Braun-Pivet. » Appelé de ses fonctions de rapporteur principal du projet de loi sur la fin de vie avant que le gouvernement ne le rejette, il souligne son désappointement. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, affichait également son opposition à cette bifurcation sur France 5, peu après que le Premier ministre ait proposé d’examiner séparément deux textes : l’un dédié aux soins palliatifs, l’autre à l’aide active à mourir.
Une approche qui ne fait pas sens
« L’accompagnement en fin de vie repose sur deux éléments indissociables : les soins palliatifs, essentiels, et l’aide active à mourir en dernier ressort. Les séparer n’aurait pas de logique », déclare le député de Charente-Maritime.
« L’idée de traiter ces deux sujets séparément n’est pas nouvelle. Elle émane souvent de ceux qui s’opposent à l’aide active à mourir, prônant une loi sur les soins palliatifs d’emblée, et reportant à plus tard les discussions sur l’aide à mourir. »
Olivier Falorni, député MoDemsur 42mag.fr
La volonté parlementaire prime
« François Bayrou a exprimé son opinion, mais les parlementaires poursuivront leurs démarches selon leur volonté », poursuit Olivier Falorni, affirmant : « Nous irons jusqu’au bout de ce débat législatif. »
Actuellement, 235 députés issus de neuf groupes parlementaires ont exprimé leur soutien à ce projet de loi, d’après Olivier Falorni, qui anticipe que leur nombre montera à 240 pour examiner le projet de loi sur la fin de vie d’ici mars, après le vote des budgets actuels. « Si une loi doit absolument être promulguée en 2025, c’est bien celle-ci », conclut-il.