Dans la section réservée aux commentaires des articles publiés sur le site d’extrême droite Riposte Laïque, des menaces ont été émises. Bien que ces messages aient été retirés par la suite, 42mag.fr a réussi à en retrouver la trace.
Le parquet de Paris a décidé d’entamer une enquête suite à des menaces de mort reçues par trois magistrats impliqués dans le procès relatif aux assistants parlementaires des eurodéputés du Rassemblement national. Cette information, révélée par 42mag.fr le mardi 28 janvier, a été confirmée par Reuters.
Une juge ainsi que deux procureurs ont été ciblés de menaces de mort sur le web, plus précisément sur le portail d’extrême droite Riposte laïque. Les menaces ont été postées dans la section des commentaires de deux articles publiés par ce site. Les messages ont depuis été effacés, mais 42mag.fr a été en mesure de retrouver leur trace. Le premier article remonte au 6 octobre 2024, soit une semaine après le début d’un procès qualifié de « stalinien », dans le but de « détruire le RN ». L’article était accompagné d’une photo de la présidente du tribunal avec un commentaire glaçant : « Elle mérite une balle de 9 millimètres dans la tête ». Un autre internaute avait surenchéri avec : « Elle doit être éliminée au plus vite ».
« Il est nécessaire de les localiser et de tirer sans hésiter »
Les deux procureurs ont également été sujets de menaces suite à un article les mentionnant nommément, publié le 14 novembre, lequel dénonçait leurs réquisitions faites la veille. Le texte incluait leurs adresses e-mail. Un commentaire explicite disait : « Il faut les trouver, tirer à vue et flamber leurs nids douillets », tandis qu’un autre prônait la « liquidation des magistrats et crapules rougeâtres », impliquant journalistes, politiciens et artistes dans cette animosité.
Lors de ce procès concernant les assistants parlementaires des eurodéputés du RN, l’accusation a plaidé pour une peine de cinq ans de prison, dont deux fermes, et une inéligibilité de cinq ans à l’encontre de Marine Le Pen. Par ailleurs, elle a insisté pour que l’inéligibilité soit appliquée immédiatement, même en cas d’appel. Le site Riposte laïque, connu pour sa ligne éditoriale d’extrême droite, a déjà subi une condamnation pour incitation à la haine envers la communauté musulmane.