Cette semaine est cruciale pour le vote concernant le budget de 2025. Le Premier ministre, François Bayrou, cherche à persuader le Parti socialiste de s’abstenir de voter en faveur de la motion de censure déjà proposée par La France Insoumise.
Débats autour du projet de loi de finances 2025 au Parlement
À la suite de son approbation par le Sénat, le projet de loi de finances pour l’année 2025 sera examiné à partir du jeudi 30 janvier par une commission mixte paritaire (CMP). Composée de 14 membres – des députés et des sénateurs – elle devra refléter la diversité politique du Parlement pour parvenir à un consensus, surtout après le rejet exprimé par la motion de censure votée à la mi-janvier. Les discussions reviendront à l’Assemblée nationale pour une nouvelle lecture prévue lundi ou mardi.
Possibilité d’un nouveau recours au 49.3 par le gouvernement
Mathilde Panot, leader des députés de La France insoumise, a exprimé sur 42mag.fr, le mardi 28 janvier, ses attentes quant à l’utilisation possible par le gouvernement de l’article 49.3 pour faire adopter le texte faute de majorité : « Il est très probable que le gouvernement y ait recours à ce moment », a-t-elle indiqué. Chaque usage de cet article entraîne systématiquement de la part de son parti le dépôt d’une motion de censure.
Les implications politiques de la motion de censure
Selon Mathilde Panot, « le moment de vérité » arrivera lorsque cette motion sera votée. Ne pas soutenir la motion de censure équivaudrait, selon elle, à offrir un soutien tacite au gouvernement actuel, par exemple pour les députés du Rassemblement national. Le Parti socialiste, quant à lui, devra clarifier sa position face à ses alliances actuelles.
Elle rappelle le programme « de rupture » convenu par le Nouveau Front populaire, et loue les huit députés socialistes qui restent fidèles aux engagements envers leurs électeurs. Elle souligne aussi que si le PS ne soutient pas la motion, cela marquerait un changement d’alliance vers une orientation plus proche des macronistes.
Des négociations toujours en cours
Actuellement, les propositions du gouvernement demeurent insuffisantes pour satisfaire les attentes des socialistes. Les concertations se poursuivent, mais selon le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, les avancées restent encore loin du compte souhaité, comme il l’a confié dimanche soir.