Le chef de l’État a révélé un projet visant à ouvrir un nouvel accès principal au musée du Louvre. Cette nouvelle entrée sera située sur le côté est de l’édifice. L’objectif est de réduire la foule qui se forme habituellement autour de la pyramide de verre. Le président a précisé que ce nouvel accès devrait être inauguré d’ici, au plus tard, l’année 2031.
Le mardi 28 janvier, Emmanuel Macron a dévoilé son projet intitulé « Renaissance Moderne du Louvre » au cours d’une déclaration prononcée devant le fameux tableau de la Joconde. Ce projet vise à remédier à l’état de délabrement préoccupant et à la surfréquentation du musée, considéré comme le plus visité à travers le globe. La directrice du Louvre, Laurence des Cars, avait envoyé à la mi-janvier un rapport préoccupant au ministère de la Culture. Ce document mettait en lumière la « prolifération de dégradations dans certains espaces déjà très altérés », l’« antiquité » des « infrastructures techniques », ainsi que des « fluctuations climatiques inquiétantes menaçant la préservation des œuvres ».
Un projet ambitieux pour une nouvelle « grande entrée » à l’est
Emmanuel Macron a fait part de la « volonté de créer une nouvelle grande entrée » du côté est du Louvre pour décongestionner la célèbre pyramide de verre. Ce projet sera entièrement financé par « les ressources propres du musée », le musée le plus fréquenté au monde. Cette initiative inclura également l’aménagement de nouveaux espaces sous la Cour carrée du Louvre. Un concours d’architecture sera lancé avec pour objectif une ouverture de cette nouvelle entrée « au plus tard en 2031 », a précisé le président.
Un « espace particulier » pour la célèbre Joconde
En outre, Emmanuel Macron a dévoilé que la Joconde, œuvre maîtresse de Léonard de Vinci, sera transférée dans un « espace particulier » du musée. Cet espace sera « accessible de façon autonome par rapport au reste de l’établissement et nécessitera pour cela un ticket d’entrée particulier ».
Vers une « tarification différenciée »
Le président a également demandé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, de mettre en place une « tarification différenciée, plus élevée pour les visiteurs étrangers issus de pays non membres de l’Union européenne », avec une mise en application prévue « au 1er janvier 2026 ». Le Louvre aspirera à accueillir environ « douze millions de visiteurs chaque année », en comparaison aux neuf millions attendus en 2024, a-t-il indiqué.
Entre 700 et 800 millions d’euros estimés pour le budget
L’initiative ambitieuse de réhabilitation du Louvre devrait s’élever à environ 700 à 800 millions d’euros sur une période d’une décennie. Seule une « portion très réduite » de ce montant sera financée par l’État, d’après l’entourage du chef de l’État. La nouvelle entrée et ses espaces associés devraient coûter près de 400 millions d’euros. Le financement proviendra des revenus générés par le Louvre Abou Dhabi et de contributions privées, d’après les proches d’Emmanuel Macron.
De surcroît, la somme nécessaire pour pallier l’usure des infrastructures et accueillir les nombreux visiteurs pourrait atteindre 300 à 400 millions d’euros supplémentaires sur une période de dix ans. Une partie de ce montant sera puisée dans l’augmentation du tarif des billets pour les visiteurs étrangers non européens.