À la fin du sommet qui s’est tenu les 10 et 11 février, il sera publié un texte qui présentera « plusieurs principes fondamentaux », parmi lesquels « l’impact environnemental durable des technologies liées à l’intelligence artificielle », comme l’a précisé le ministre des Affaires étrangères lors d’une intervention sur France Inter.
L’intelligence artificielle « doit être utilisée pour le bien de tous et non placée entre les mains de ceux qui pourraient lui nuire. Sa régulation est essentielle », a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, lors d’un entretien avec France Inter. Le Conseil des ministres, prévu pour le mercredi 15 janvier, se concentrera largement sur l’organisation du sommet sur l’intelligence artificielle qui aura lieu en France en février.
Cet objectif est un point central de ce sommet, a affirmé le responsable de la diplomatie française. « C’est la première fois qu’une déclaration issue d’un sommet mondial sur l’intelligence artificielle obtiendra un nombre aussi important de signatures », a précisé Jean-Noël Barrot. Ce document « abordera des sujets jusqu’ici jamais traités à cette échelle, notamment la question de la durabilité environnementale des technologies liées à l’intelligence artificielle ».
Il s’agit d’un texte « établissant des principes fondamentaux auxquels nous tenons fermement. L’intelligence artificielle doit rester accessible à tous plutôt que d’être limitée à un petit groupe de privilégiés », a souligné le ministre des Affaires étrangères. « Elle doit être durable, jouer un rôle dans la lutte contre les changements climatiques, plutôt que de les accentuer. Elle doit œuvrer pour le bien commun et non être contrôlée par des acteurs malintentionnés ».
Rassemblement des plus brillants chercheurs
Cette thématique concernant l’intelligence artificielle a été soulevée par le Premier ministre François Bayrou au cours de son discours de politique générale, mardi. Il s’est réjoui du fait que la « Silicon Valley accueille à bras ouverts nos spécialistes du numérique et de l’intelligence artificielle ». Il a mis en avant les succès de la France dans ce domaine, en déclarant que « nous, Français, sommes d’importants acteurs de la recherche en informatique algorithmiques. Ne laissons pas notre pays devenir insignifiant dans une nouvelle économie qui sera marquée par le numérique », a prévenu François Bayrou. Pour lui, il s’agit d’un enjeu majeur dans « une stratégie nationale en phase d’évolution, avec l’ambition de promouvoir l’intelligence artificielle dans l’industrie et la fonction publique, soutenue par un programme d’investissements ». François Bayrou estime que le sommet de l’intelligence artificielle prévu pour février à Paris « incarnera cette ambition ».
Selon Jean-Noël Barrot, ce sommet sera « une semaine dédiée à l’intelligence artificielle, qui inclura deux journées scientifiques à l’Institut Polytechnique de Paris réunissant des chercheurs de premier plan, y compris des lauréats du prix Nobel ». Par ailleurs, un « week-end rempli d’activités culturelles accessibles au public sera suivi d’une journée importante au Grand Palais, réunissant un millier de participants issus de la société civile, des ONG, des chercheurs ainsi que des dirigeants d’État. Enfin, le sommet des chefs d’État et de gouvernement, prévu pour le mardi [11 février], aboutira à une déclaration finale de cet événement majeur ».