Accusée de « compromis décevants » par les défenseurs de l’environnement, cette législation positionne l’agriculture comme une « priorité d’importance publique ».
Approbation finale avant l’événement agricole de l’année
À quelques jours du grand rendez-vous annuel du monde agricole, le projet de loi d’orientation agricole a reçu son aval définitif au Parlement ce jeudi 20 février. Le Sénat a approuvé le texte, avec 236 voix en faveur contre 103, emboîtant le pas à l’Assemblée nationale qui l’avait largement adopté la veille. Ce vote marque la conclusion d’un sprint législatif visant à préparer la législation avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, dont Emmanuel Macron lancera les festivités samedi.
Un texte en réponse aux préoccupations des agriculteurs
Le texte de loi a été présenté comme une manière de répondre aux revendications du secteur agricole qui ont émergé en début d’année 2024. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, l’a défendu à l’Assemblée en soulignant qu’il s’agit d’« un texte très attendu » et d’une « réponse forte aux demandes de nos agriculteurs ». Bien qu’il ait « perdu une partie de son ambition initiale », selon le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA), il demeure un « texte nécessaire », élevant notamment l’agriculture au rang d’« intérêt général majeur ».
Critiques environnementales de l’opposition
Cependant, sur les bancs de la gauche, le projet de loi a été la cible de vives critiques en raison de ses concessions en matière environnementale. Cyrielle Chatelain, cheffe des députés écologistes, a exprimé son inquiétude mercredi devant la presse parlementaire (AJP), allant jusqu’à qualifier le texte de « régression environnementale majeure ». Son groupe reproche également au texte de ne pas aborder correctement « la principale colère des agriculteurs : la faiblesse de leurs revenus ».