Le chef du gouvernement fait face à des accusations, notamment de la part de Mediapart, affirmant qu’il était au courant des abus sexuels et physiques perpétrés dans cette école catholique, contrairement à ses propres déclarations.
La controverse liée aux accusations de violences sexuelles à l’établissement Notre Dame de Bétharram pourrait-elle profondément affecter François Bayrou ? L’école catholique située dans le Béarn est au centre de plus d’une centaine de plaintes. Le mercredi 12 février, pour la deuxième journée consécutive, le Premier ministre, soupçonné d’avoir eu connaissance des faits et d’avoir cherché à les étouffer, s’est vu obligé de prendre la parole pour se défendre devant l’Assemblée nationale. François Bayrou soutient fermement qu’il n’était au courant de rien. Cette ligne de défense est vivement critiquée par les députés de gauche.
Un ancien élève « dans la même classe que le fils de François Bayrou »
Les membres de la gauche restent insatisfaits, à l’image de Colette Capdevielle, députée socialiste des Pyrénées-Atlantiques. Il y a plus de deux décennies, elle a exercé en tant qu’avocate pour deux victimes qui affirment avoir subi des abus sexuels et des agressions à Notre-Dame de Bétharram.
Pour elle, François Bayrou ne pouvait ignorer les actes de violence qui se seraient déroulés dans l’établissement. « En 1996, un surveillant a frappé très violemment un élève qui était dans la même classe que le fils de François Bayrou. Ce jeune a vu son tympan perforé et le surveillant a été condamné par le tribunal correctionnel de Pau, » explique-t-elle. Pour les socialistes, cet incident constitue une preuve irréfutable et ils pressent François Bayrou de clarifier la situation. « Ce que nous attendons du Premier ministre, c’est des explications, de la transparence. Pour l’instant, il sème la confusion, » estime le député socialiste Arthur Delaporte. Selon La France Insoumise, il s’agit même d’un « scandale d’État ».
« Quelle crédibilité peut-on accorder à un Premier ministre qui ne dit pas la vérité ? Aucune. »
Danièle Obono, députée LFIà 42mag.fr
Pour les Insoumis, qui cherchent à renverser le gouvernement dès que possible, le départ de François Bayrou est impératif compte tenu de l’ampleur du scandale.