Dans cette affaire impliquant l’ex-directeur de l’école Notre-Dame de Bétharram, qui a été inculpé pour viol en 1998, un membre du personnel de surveillance est mentionné. Ce surveillant est soupçonné d’avoir exercé des violences physiques, toutefois, aucune action en justice n’a été engagée contre lui.
Un manque de réquisition supplétive
« J’aurais dû solliciter le procureur afin de demander une réquisition supplétive », déclare Christian Mirande, le juge d’instruction dirigeant l’enquête sur le père Carricart à Bétharram, lors de son intervention sur France Inter ce mercredi 19 février. La réquisition supplétive permet à un juge d’instruction d’explorer un nouvel aspect d’une affaire, sous condition d’une requête auprès du procureur.
Une enquête au point mort
Dans le dossier concernant le père Carricart, qui a été mis en examen pour viol en 1998, et dont les éléments étaient en possession des enquêteurs, un surveillant de l’établissement de Bétharram est mentionné. Ce dernier est soupçonné de violences physiques, mais l’enquête n’a pas été poussée plus loin. Selon Christian Mirande, il n’a pas requis de réquisition supplétive parce que « peu de choses avaient été révélées » contre ce surveillant à l’époque. Interrogé sur l’éventuel échec de l’instruction, il répond que si l’on tient compte des faits de ce surveillant – qui ont été largement mis en lumière par la suite – « oui, bien sûr, on peut parler d’échec ».
Explications du juge d’instruction
Pour justifier sa position, Christian Mirande souligne que l’instruction judiciaire « était ouverte contre Carricart ». Il précise que les demandes du procureur « ne concernaient que Carricart ». De plus, avec le décès de Carricart, « l’affaire a été close » et « le dossier a été classé », explique-t-il.
Contexte et conséquences de l’affaire
L’affaire Bétharram est centrée sur des allégations de violences, d’agressions sexuelles et de viols, principalement perpétrés entre les années 1970 et 1990, au sein du collège Notre-Dame de Bétharram à Lestelle-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques. François Bayrou, de son côté, affirme qu’il n’avait pas été informé de ces faits lorsqu’il exerçait la fonction de ministre de l’Éducation nationale, et il critique l’absence de mesures du gouvernement Jospin dans les années 1990.
Développements récents
Trois personnes ont été placées en garde à vue mercredi dans le cadre de cette affaire. À l’heure actuelle, 112 individus se sont manifestés comme victimes auprès des autorités judiciaires.