Le texte a été validé par 369 députés tandis que 160 s’y sont opposés. Il a bénéficié de l’appui du groupe présidentiel, de la droite formée par l’alliance RN-UDR, ainsi que des membres indépendants de Liot. Cependant, la gauche a exprimé une forte opposition, critiquant vigoureusement ce qu’elle considère comme une loi entraînant un recul en matière de protection de l’environnement.
L’adoption du projet de loi agricole à l’Assemblée nationale
Le mercredi 19 février, l’Assemblée nationale a approuvé avec une large majorité le projet de loi qui vise à orienter les politiques agricoles, après avoir trouvé un terrain d’entente avec les deux chambres parlementaires. L’adoption définitive est attendue au Sénat le jeudi suivant, juste avant l’inauguration du Salon de l’agriculture. Le texte a obtenu 369 votes favorables contre 160 oppositions, soutenu par le camp présidentiel, la droite alliée RN-UDR, ainsi que les indépendants de Liot. Les partis de gauche se sont fortement opposés au texte, critiquant une législation qui, selon eux, constitue une marche arrière en matière environnementale.
Le passage décisif devant le Sénat
Le lendemain, le projet de loi doit être présenté aux sénateurs, marquant son approbation finale si aucune surprise n’intervient. Cette réforme souhaite donner à l’agriculture une importance de premier plan, en l’inscrivant comme une « préoccupation d’intérêt général majeur ». La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, avait exprimé plus tôt son désir de rassurer les agriculteurs en déclarant au Sénat : « Je ne voudrais pas inaugurer le Salon de l’agriculture en donnant l’impression que les parlementaires ne se sont pas fait l’écho de leurs préoccupations. »
Un compromis indispensable mais insuffisant
Dominique Estrosi-Sassone, présidente LR de la commission des Affaires économiques du Sénat, a évoqué les attentes des agriculteurs qui espéraient des réponses concrètes. Elle a précisé à l’AFP que le projet « couvre un ensemble de problématiques fortement attendues par le monde agricole. Même s’il ne répond pas à l’ensemble de leurs préoccupations, il s’agit d’une loi utile et essentielle, préservant les principales contributions apportées par le Sénat. »