Belkhir Belhaddad s’oppose fermement à la proposition des ministres de l’Intérieur et de la Justice visant à remettre en question le droit du sol. Il critique vivement ce qu’il perçoit comme une rhétorique cherchant à limiter la discussion en favorisant une attitude de rejet envers autrui.
Compréhension et engagement de Belkhir Belhaddad
« Je ressens beaucoup de sympathie autour de moi concernant mon choix de ne pas appuyer cette limitation du droit du sol à Mayotte », déclare Belkhir Belhaddad, présent sur 42mag.fr le dimanche 9 février. Ce député de la Moselle a annoncé sa décision de quitter le groupe Ensemble pour la République (EPR) vendredi dernier, juste après le vote à l’Assemblée nationale qui portait sur des restrictions au droit du sol dans cette région d’outre-mer.
Critique de la rhétorique du Rassemblement national
« Ce qui me dérange profondément, c’est de voir que l’on adopte le langage et les idées du Rassemblement national », explique Belkhir Belhaddad. Il critique une manière de débattre qui, selon lui, enferme la discussion dans le rejet des autres, en pointant toujours du doigt les étrangers, les Arabes et les noirs, comme étant la source de tous les problèmes de la société, une position qu’il rejette fermement.
Un débat sur l’identité nationale
Belkhir Belhaddad n’oppose pas une fin de non-recevoir à l’idée d’un débat sur l’identité nationale, tel que proposé par le Premier ministre François Bayrou. Cependant, il souligne que cela doit se dérouler dans un contexte serein et respecter les principes républicains. Le député souhaite également lancer une plateforme de réflexion dans un avenir proche, dédiée à aborder ces questions et d’autres sur la signification de l’identité française. « Je n’ai pas de tabou », affirme-t-il, en faisant référence à cette initiative qui vise à engager ses concitoyens autour de ce sujet crucial.