Dans une lettre adressée aux adhérents, et que France Télévisions a obtenue, le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’il se lançait dans la campagne. Sur son chemin, il est probable qu’il croise en particulier Laurent Wauquiez.
Une lutte interne au sein de LR à l’approche de l’élection présidentielle
À seulement deux ans du prochain scrutin présidentiel, une tension palpable s’installe au sein des Républicains. Bruno Retailleau a déclaré son intention de briguer la présidence du parti, un poste resté inoccupé depuis qu’Éric Ciotti l’a quitté. « J’ai décidé de candidater pour prendre la tête des Républicains », a-t-il confié dans une lettre adressée aux membres du parti, que France Télévisions a pu consulter ce mercredi 12 février. Son annonce a été minutieusement programmée : le lundi suivant, une réunion stratégique des Républicains est prévue pour décider de la date du congrès qui servira à désigner le futur président, une position pour laquelle Laurent Wauquiez pourrait également être en lice.
Un engagement pour un discours franc et des actions rapides
Le responsable politique vendéen affirme vouloir appliquer à son parti la même philosophie qui guide ses actions au ministère de l’Intérieur : une communication sans détour et des mesures promptes. Il fait l’éloge de sa politique sécuritaire et des décisions fermes qu’il soutient. Selon lui, même si la droite a pu sembler en difficulté par le passé, elle connaît aujourd’hui un regain de dynamisme et d’énergie. Dans son message, Bruno Retailleau esquissera les grandes lignes de ses futures propositions. Il envisage d’attaquer frontalement « le laxisme destructeur » et « la dépendance dévalorisante ».
Un appel à l’unité au sein du parti
En occupant des fonctions à la place Beauvau, Retailleau se montre à l’écoute des inquiétudes de ceux qui, au sein du parti, craignent une énième confrontation entre leaders. Toutefois, il promet : « Mon objectif est de faire triompher nos idées et, pour cela, je cherche à unir nos forces. Je ne souhaite pas raviver de nouvelles divisions ou cicatrices dans notre parti. » Il souligne enfin : « Ma candidature ne vise personne en particulier. Je suis en lice pour promouvoir nos convictions et assurer le succès de notre vision. »