Dimanche, le ministre de l’Intérieur a exprimé son appui envers une proposition législative qui sera étudiée ce jeudi par le Sénat. Cette loi vise à empêcher les unions matrimoniales entre un citoyen français et une personne vivant de manière illégale dans le pays.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé son appui le dimanche 16 février à une proposition de loi émanant du centre politique, qui chercherait à empêcher la célébration d’un mariage si l’un des futurs conjoints n’est pas en situation régulière en France. Le chef de Beauvau a également manifesté sa compréhension envers la décision du maire de Béziers, Robert Ménard, qui a refusé de procéder à une telle union pour cette raison. « Il est bien connu que le mariage peut être utilisé comme moyen de régularisation de séjour », a affirmé le ministre lors d’une interview avec Europe1-Les Echos-CNews.
En réponse aux questions concernant la convocation de Robert Ménard par la justice ce mardi, en raison de son refus de marier une Française à son conjoint en situation irrégulière en 2023, Bruno Retailleau a souligné que c’est « le maire, préoccupé par la sécurité publique (…) qui se retrouve devant les tribunaux, plutôt que celui qui a violé les lois de l’immigration. » Ménard, un maire affilié à la droite, devra se présenter au bureau du procureur ce mardi, où il risque une peine de 5 ans d’emprisonnement, une amende de 75 000 euros, ainsi qu’une interdiction de ses droits électoraux.
Ce jeudi, le Sénat examinera une proposition de loi initiée par le centriste Stéphane Demilly visant à « interdire un mariage en France quand l’un des époux est en situation illégale sur le territoire ». Bruno Retailleau a exprimé son appui à cette mesure, déclarant : « Je soutiens cette initiative et je pense qu’il est nécessaire de corriger des règles inappropriées. » Il a précisé que la proposition « bénéficiera du soutien gouvernemental, relayée par le ministre de la Justice ». La semaine dernière, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, avait exprimé son souhait de voir la législation « évoluer » afin que les maires puissent légitimement « refuser de célébrer un mariage ».