Selon un rapport demandé par Matignon et élaboré par la Cour des comptes, le manque à gagner du système de retraites devrait approcher les 15 milliards d’euros d’ici l’année 2035.
Des points de vue divergents sur le déficit des retraites
« Chacun a une manière différente de calculer, et cela donne des résultats différents », a déclaré, jeudi 20 février, Hervé Marseille, sénateur élu dans les Hauts-de-Seine et leader de l’UDI, à 42mag.fr, après que la Cour des comptes a présenté son rapport à François Bayrou concernant le déficit du système de retraite.
La Cour des comptes décèle un déficit dès cette année s’élevant à environ 6,6 milliards d’euros, qui devrait rester constant jusqu’à 2030, avant de se détériorer graduellement pour atteindre environ 30 milliards d’euros en 2045. En opposition, François Bayrou avait estimé, lors de son discours de politique générale en janvier, un déficit situé entre 45 et 55 milliards d’euros.
« Arrêtons les spéculations. Nous avons sollicité la Cour des comptes pour une évaluation éclair afin de disposer de critères clairs, alors adoptons ces critères. La conclusion montre clairement un déficit, atteignant 30 milliards d’euros en 2045 », précise le chef du groupe Union centriste au Sénat.
Un retour à l’âge légal de la retraite à 64 ans : est-ce pertinent ?
« Évidemment », affirme Hervé Marseille, « Les données parlent d’elles-mêmes. Cette réforme de 2023 est déjà insuffisante à elle seule. Une réflexion s’impose, et c’est ce que prévoient de faire les partenaires sociaux. J’espère qu’ils parviendront à des propositions qui apporteront des solutions concrètes. La véritable avancée se jouera lors de l’élection présidentielle de 2027, où les propositions des candidats devront apporter une clarté nécessaire. Nous ne pouvons plus nous reposer sur le système de répartition actuel, car les évolutions démographiques le rendent impraticable. »
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