« Pour lui, trois mois représentent une période prolongée », a affirmé Antoine Gallimard pendant une soirée de soutien mise en place par l’Institut du monde arabe (IMA) et les Éditions Gallimard.
Les nouvelles concernant l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu en Algérie depuis la mi-novembre, ne sont « pas très bonnes », a déclaré mardi 18 février son éditeur Antoine Gallimard, lors d’une soirée de soutien organisée à l’Institut du monde arabe (Ima) en partenariat avec les Éditions Gallimard.
Un état préoccupant
« Les dernières informations ne sont pas très rassurantes. Trois mois, c’est une longue période pour lui », a-t-il souligné. « D’autant plus que nous ignorons si ces trois mois ne vont pas s’étendre à six mois, voire un an… », a-t-il poursuivi. « Il se porte comme un homme de son âge peut se porter dans ces conditions. Actuellement, il se trouve dans le pavillon pénitentiaire de l’hôpital Mustapha à Alger, où il reçoit des soins pour une maladie sérieuse », a précisé son avocat français, François Zimeray.
Des inquiétudes persistantes
« Je suis convaincu qu’il reçoit probablement un suivi médical adéquat. Je n’ai aucune raison de penser le contraire. Cependant, il reste un homme d’un âge avancé, avec des soucis de santé, affaibli par cette situation et privé de sa liberté », a ajouté l’avocat.
Contexte juridique
Boualem Sansal fait face à des accusations basées sur l’article 87 bis du Code pénal algérien, qui considère « comme un acte terroriste ou subversif toute action visant à compromettre la sécurité de l’État, l’intégrité territoriale, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions ».