Lors de son passage sur France Inter, Catherine Vautrin a affirmé qu’un « unique document autorise un vote sur un ensemble global ».
Longtemps attendu, le projet de loi concernant la fin de vie suscite un désaccord au plus haut niveau de l’État. D’un côté, le Premier ministre préconise la rédaction de « deux textes distincts » sur le sujet, l’un portant sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide active à mourir. À l’opposé, l’Élysée favorise « un seul texte unifié », comme l’a indiqué la ministre de la Santé, Catherine Vautin, sur France Inter le mardi 11 février.
La ministre déclare : « Il est prévu que nous discutons ce projet avant la conclusion de la session ordinaire, donc avant le 30 juin de cette année ». Elle poursuit en se posant la question cruciale : « Quel texte adopterons-nous finalement ? » D’une part, il y a le texte soumis par l’ancien rapporteur général Olivier Falorni, déjà partiellement débattu à l’Assemblée avant la dissolution de juin dernier. D’autre part, le projet présenté par François Bayrou propose de diviser le projet en deux parties distinctes pour aborder séparément les questions des « soins palliatifs et de l’aide à mourir », permettant ainsi un vote distinct sur chacun de ces aspects. À la fin du mois de janvier, il a exprimé ce point de vue. « Actuellement, le Premier ministre privilégie deux textes séparés, mais la décision finale n’est pas encore rendue. L’Élysée, lui, reste sur l’idée d’un texte unique », déclare la ministre de la Santé.
Catherine Vautrin, pour sa part, semble pencher en faveur d’un texte unique. Elle exprime : « Selon moi, un seul texte rend possible un vote sur un ensemble cohérent. Avec deux textes séparés, ceux qui s’opposent à toute forme de changement dans la législation sur la fin de vie risquent de voter contre », craint-elle. Avec l’arrivée de « 162 nouveaux députés à l’Assemblée nationale » et l’absence de « consigne de vote claire » sur ce dossier, l’avenir du texte est marqué par une grande incertitude, éclaire-t-elle. Elle précise enfin que le « texte original a l’avantage d’être clair pour nos citoyens ».