Il critique le Parti socialiste pour avoir aidé le Premier ministre François Bayrou en choisissant de ne pas soutenir les motions de censure qui auraient pu le mettre en difficulté.
Une Alliance Fragilisée au sein de la Gauche
Le climat entre les partis de gauche devient de plus en plus tendu. Jean-Luc Mélenchon, à la tête de La France insoumise, exprime son souhait de mettre un terme à ce qu’il décrit comme une « alliance nocive avec les socialistes ». Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, le dimanche 16 février, il souligne la profondeur des désaccords qui ont conduit à cette décision. Mélenchon accuse particulièrement le Parti socialiste de « ne pas avoir soutenu cinq motions de censure, ce qui a permis à François Bayrou de rester en place ». Il critique également l’intention du PS de suspendre sa propre motion de censure, prévue pour être discutée le mercredi suivant, « s’il existait un risque de chute du gouvernement ».
La Rupture avec les Socialistes
Face à ces événements, Jean-Luc Mélenchon juge la situation « déplorable » et décide de rompre les ponts avec les socialistes. « Nous refusons de nous associer à leur soutien à Bayrou et Macron. Ils ne sont plus nos alliés », déclare-t-il dans cette même interview. Toutefois, il laisse la porte ouverte à une éventuelle collaboration, précisant que cela dépendrait de leurs actions et du renoncement à soutenir le gouvernement actuel. « Nous attendons qu’ils respectent l’engagement pris envers les électeurs », ajoute-t-il. Malgré cette rupture avec le PS, Mélenchon souligne que le Nouveau Front Populaire n’est pas totalement abandonné. Il affirme que les parlementaires du Parti communiste et des Écologistes « ont voté la censure à nos côtés. Ils s’opposent donc au pouvoir avec nous ».
Des Tensions Ancestrales et Persistantes
Dans une précédente interview à 20 Minutes, Jean-Luc Mélenchon avait déjà qualifié la relation avec le Parti socialiste de « toxique », mentionnant les fréquents « conflits et ressentiments » qu’elle suscitait. Les tensions entre La France insoumise et le PS ne sont pas nouvelles, ayant déjà éclaté lors de la campagne pour les élections européennes. Ces différends avaient mis fin à la précédente coalition de gauche, la Nupes, notamment aggravés par les divergences après l’attaque perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.
Un Nouveau Cap pour La France Insoumise
« Nous refusons de passer notre temps à justifier les choix inacceptables du Parti socialiste », avait déclaré La France insoumise dans un communiqué, publié mercredi dernier. Le texte critiquait le PS pour son « changement d’alliance, marquant la rupture avec le Nouveau Front Populaire ». En conséquence, La France insoumise a lancé un appel à la mobilisation « contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idéaux », le samedi 22 mars.