L’ex-chef du gouvernement a pris la parole lors de la commission d’enquête qui se tient au sein de l’Assemblée nationale.
Michel Barnier s’explique devant la commission d’enquête parlementaire
Après l’audition de Gabriel Attal mardi, Michel Barnier a comparu devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale chargée d’examiner les dérapages budgétaires prévus pour 2023 et 2024, le mercredi 5 février. L’ancien Premier ministre a affirmé avoir choisi de prendre « le risque de l’impopularité » afin de redresser les finances publiques qui, selon lui, suivaient une trajectoire « extrêmement périlleuse » dès son arrivée à Matignon.
Réduction du déficit public : un défi relevé par Michel Barnier
Au cours de sa déclaration devant la commission d’enquête, Michel Barnier a décrit le processus de création du projet de budget pour 2025, accompli en un temps très restreint dès son entrée en fonction début septembre. À ce moment, une note du Trésor l’avait averti d’une possible aggravation importante du déficit public. Il a déclaré : « Je suis pleinement conscient que ce budget ne contient que des éléments difficiles (…) mais j’estime qu’il est de ma responsabilité » de réduire le déficit public d’un point de PIB. Il visait à le ramener à 5,0% du PIB en 2025. Cette ambition a été stoppée par la destitution de son gouvernement le 4 décembre, laissant la France sans budget formel.
Un projet de budget perfectible mais équilibré
Michel Barnier a soutenu que son projet de budget était « équilibré », mixant baisse des dépenses et nouvelles sources de recettes, bien qu’il ait reconnu qu’il était « perfectible » en raison de sa préparation « très rapide » de moins d’un mois. Ce texte avait été soumis le 10 octobre, accusant un retard de dix jours par rapport à l’échéance légale.