Approbation unanime à l’Assemblée nationale pour une nouvelle loi qui vise à simplifier et à accélérer le processus d’accès à l’aide financière destinée à compenser le handicap.
Le lundi 10 février, l’Assemblée nationale a donné son accord unanime à un projet de loi destiné à optimiser le soutien apporté aux personnes atteintes par la maladie de Charcot. Ce texte, présenté initialement au Sénat par Gilbert Bouchet (LR), lui-même atteint de cette maladie et assisté d’un respirateur, a reçu un vote favorable identique de la part de la chambre basse, le rapprochant ainsi de sa mise en application dès que les décrets nécessaires seront publiés.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), autrement appelée maladie de Charcot, condamne ceux qui en sont frappés à une détérioration croissante de leurs fonctions motrices, conduisant généralement au décès en l’espace de trois à cinq années.
Depuis le mois d’octobre, cette proposition de loi a fait l’objet d’examens afin de rendre les démarches pour obtenir la prestation de compensation du handicap (PCH) plus rapides. Cette allocation est essentielle pour répondre aux besoins spécifiques, qu’ils soient humains ou techniques, des malades. Actuellement, le délai d’approbation, proche de six mois, est inadapté aux maladies dont les symptômes peuvent empirer à un rythme rapide.
Une « procédure spéciale » pour les personnes atteintes
Le texte propose donc une « procédure spéciale » pour le traitement des demandes de PCH, qui priorise et accélère la prise en charge des affections « provoquant rapidement un handicap sévère et permanent » telles que la maladie de Charcot. La définition précise des maladies visées sera établie par décret.
Le texte identifie également comme obstacle la « limite d’âge » qui réserve la PCH aux personnes en ayant fait la demande avant leurs 60 ans, orientant les personnes plus âgées vers une autre assistance, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), moins avantageuse. Par conséquent, le projet de loi introduit une dérogation à cette limite d’âge pour les individus atteints de maladies évolutives sévères, leur permettant de recevoir la PCH même au-delà de 60 ans.