Lors de la journée de mercredi, le député a présenté ses excuses après avoir fait un calembour jugé « peut-être maladroit » concernant les niches parlementaires. Il a affirmé à Danièle Obono et Mathilde Panot qu’il n’avait jamais eu l’intention de les offenser par ses propos.
Il a admis avoir tenu des propos « inadaptés ». Philippe Gosselin, député appartenant au parti Les Républicains, a reçu un avertissement officiel de l’Assemblée nationale, ce jeudi 6 février, après avoir conseillé à deux membres de La France insoumise de « rester » dans leurs « niches ». « Vos paroles sont inadmissibles », a déclaré Roland Lescure, le président de la séance, qui a annoncé son intention de notifier Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, pour de potentielles sanctions « au niveau de l’administration » de l’Assemblée.
« Occupez-vous de vos niches respectives. Je serais enclin à vous suggérer de rester là, si possible », avait affirmé le représentant de la Manche, quelques instants auparavant, en réponse à Danièle Obono et Mathilde Panot. Celles-ci avaient critiqué l’utilisation par la droite de sa journée dédiée à la niche parlementaire pour proposer une législation durcissant les conditions de la nationalité à Mayotte. Les mots du député LR avaient immédiatement provoqué un tollé parmi les rangs de la gauche.
Convoqué à se justifier sur ses paroles jugées « déplacées » par Roland Lescure, Philippe Gosselin a d’abord reproché à la gauche de vouloir « exploiter » ses propos. « Je me référais uniquement à la niche parlementaire », a-t-il précisé, avant de revenir sur sa déclaration, qu’il a qualifiée de « mal interprétée ».
La gauche condamne une remarque « sexiste »
À la reprise des débats, Danièle Obono, députée de la France insoumise, a demandé que le bureau de l’Assemblée nationale soit saisi et a appelé à « des mesures strictes pour s’assurer que de telles remarques ne se répètent plus jamais au sein de notre assemblée ». Sa collègue socialiste, Colette Capdevielle, a dénoncé des propos « sexistes » et « insultants », alors que l’écologiste Sandrine Rousseau a exprimé son étonnement que « ce genre d’insultes soit souvent dirigé vers les femmes qui prennent la parole dans cet hémicycle ».
Philippe Gosselin a finalement présenté à plusieurs reprises ses « excuses » pour ses propos « qui ont pu être maladroits » et potentiellement « heurter » les députées concernées. « Mon intention était de faire référence explicitement à la niche parlementaire », a-t-il répété, tout en s’adressant aux membres de La France insoumise : « Je n’ai jamais voulu vous offenser, ni individuellement, ni en tant que groupe. »