La parlementaire représentant Les Écologistes-NFP à Paris critique le fait que l’abstention des membres du Rassemblement National a joué un rôle décisif dans l’élection de Richard Ferrand comme président du Conseil constitutionnel, celui-ci étant désigné avec seulement une voix d’écart.
Un soutien inattendu pour Emmanuel Macron
« À chaque fois qu’Emmanuel Macron se retrouve en quête de soutien, le Rassemblement national semble être à ses côtés », déclare Sandrine Rousseau, députée Les Écologistes-NFP de Paris. Cette déclaration, faite mercredi 19 février lors de l’émission 42mag.fr soir, survient après l’approbation de Richard Ferrand comme président du Conseil constitutionnel. Cette nomination, proposée par Emmanuel Macron, a été validée de justesse, avec une majorité d’une voix, notamment après l’abstention des membres du Rassemblement national.
Deux accords possibles entre le gouvernement et le RN
Sandrine Rousseau, qui est membre de la commission des lois et a assisté à l’audition de Richard Ferrand, affirme que ce dernier a offert des garanties importantes au Rassemblement national. Selon elle, deux accords potentiellement en jeu pourraient expliquer l’attitude du RN. Le premier concerne l’inéligibilité de Marine Le Pen en raison d’une question prioritaire de constitutionnalité. Le second pourrait être la tenue d’un référendum sur le droit du sol, deux sujets majeurs selon Rousseau.
Les raisons de l’abstention du RN
De son côté, Sébastien Chenu, vice-président du groupe RN à l’Assemblée, justifie l’abstention de son parti comme une manière de « prévenir le pire ». Sandrine Rousseau, cependant, voit dans ce geste une politique délibérée de soutien à Emmanuel Macron. Elle soutient que le RN a constamment épaulé le président depuis le début de son mandat, et cette dernière action en serait une illustration claire.
Appel à un changement de nom par Emmanuel Macron
Sandrine Rousseau va plus loin en affirmant qu’il serait honorable pour Emmanuel Macron de proposer un autre candidat que Richard Ferrand. Sa nomination ayant été validée de justesse, Rousseau déclare qu’un tel geste serait une marque d’honneur nécessaire pour le président. Toutefois, elle doute de la capacité d’Emmanuel Macron à faire ce pas, soulignant que l’humilité et l’autocritique ne sont pas des qualités qui le définissent habituellement.