Lundi, lors d’un entretien sur 42mag.fr, le ministre a affirmé que les Ukrainiens doivent être impliqués dans toute démarche visant à garantir la sécurité de l’Ukraine.
Le responsable chargé des Affaires européennes, Benjamin Haddad, a averti le lundi 24 février sur 42mag.fr du danger représenté par « un cessez-le-feu précipité sans assurance de sécurité ». À l’occasion du troisième anniversaire du conflit entre l’Ukraine et la Russie, un sommet se tient à Kiev avec la participation de Volodymyr Zelensky et de nombreux leaders européens.
« Sans les Ukrainiens, il n’y aura pas de sécurité pour l’Ukraine. De même, l’Europe ne peut garantir sa sécurité sans l’implication des Européens, » a-t-il affirmé sur 42mag.fr. « Un cessez-le-feu improvisé sans garanties de sécurité ne signifie pas une paix stable et équitable. » Pour Benjamin Haddad, ce sommet à Kiev a été une opportunité pour « réitérer notre soutien à l’Ukraine et souligner que les Ukrainiens luttent non seulement pour leur propre liberté, mais ils assurent également la sécurité de tous les citoyens européens face à la menace posée par la Russie ».
Cette réunion au sommet a aussi servi de cadre pour annoncer une nouvelle série de sanctions contre la Russie avec pour objectif « d’accentuer la pression économique sur Moscou ». Des « nouveaux envois d’armes et de soutiens économiques à l’Ukraine » ont également été révélés.
« Une solidarité européenne forte »
« Aujourd’hui à Kiev, j’ai observé une grande unité et une détermination ferme parmi les Européens, » a affirmé le ministre chargé des Affaires européennes. « Ces trois dernières années, l’appui de l’Europe, qu’il soit économique, militaire ou humanitaire, a dépassé celui des États-Unis. Les Européens ont su se montrer à la hauteur des enjeux historiques. »
« Nous nous approchons de semaines cruciales pour l’avenir de notre continent et notre sécurité, » a-t-il continué, plaidant pour « un cessez-le-feu » qui « ne soit pas exploité par la Russie pour se réarmer et relancer ses offensives, mais qui corresponde à une paix véritablement durable ». Il conclut en indiquant que « le débat vise à placer les Ukrainiens dans la meilleure posture de négociation possible face à la Russie, pour amorcer des discussions lorsque les Ukrainiens estimeront qu’elles sont nécessaires et opportunes. »