Lors de son passage dans l’émission « Autrement dit » ce lundi 24 mars, François Heisbourg, qui est conseiller spécial à l’International Institute for Strategic Studies (IISS), a abordé l’arrestation du maire d’Istanbul, qui est le principal adversaire politique du président Erdogan en Turquie.
L’arrestation à Istanbul du maire Ekrem Imamoglu, un adversaire de taille pour le président Erdogan en Turquie, suscite de nombreuses inquiétudes. Pour aborder ce sujet, François Heisbourg, conseiller spécial à l’International Institute for Strategic Studies (IISS) et auteur de l’ouvrage Un monde sans l’Amérique, était l’invité de « Autrement dit » sur 42mag.fr le lundi 24 mars. « Certains pourraient y voir une forme de ‘coup d’État personnel’, qui survient lorsqu’un leader orchestre un coup d’État à son propre avantage », observe François Heisbourg.
« Une perception fine des dynamiques de pouvoir »
« Erdogan souhaite neutraliser un adversaire politiquement très menaçant et utilise pour cela tous les outils à sa disposition », continue le conseiller. Selon lui, la suite des événements « dépendra de la mobilisation des citoyens », ainsi que des « réactions des acteurs économiques », affirme François Heisbourg, en soulignant que l’incertitude instaurée par le président turc déplaît aux milieux économiques. Erdogan pourrait-il alors changer de position ? « C’est une hypothèse tout à fait plausible », répond François Heisbourg. « Erdogan a montré par le passé qu’il avait une grande compréhension des rapports de force. Si ces derniers lui sont défavorables, je pense qu’il est tout à fait en mesure (…) de revoir sa position », indique le spécialiste, bien qu’il soit « peu optimiste » quant à l’évolution de la situation.
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