Lundi, le chef de l’État rassemble le Premier ministre ainsi que divers ministres pour évaluer l’impact des initiatives prises afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre en France et pour inaugurer de nouveaux projets.
Cela fait plus de dix-huit mois qu’il n’avait pas été organisé. Un conseil de planification pour l’écologie est prévu pour le lundi 31 mars à 10 heures, à l’Élysée. Initialement programmé pour le 28 mars, cet événement présidé par Emmanuel Macron a été reporté en raison d’autres priorités concernant la situation en Ukraine. Ce sera la première réunion de ce type depuis 2023, destinée à « dresser un premier bilan » et signaler une « remobilisation du gouvernement et du Premier ministre », selon la présidence.
Cette « remobilisation » est particulièrement espérée alors que, bien que les émissions de gaz à effet de serre aient décliné en France en 2024, la vitesse de cette baisse n’a pas été suffisante pour respecter les engagements pris par l’État, d’après les dernières statistiques du Citepa, une institution reconnue dans ce domaine. « On perçoit un léger ralentissement, et c’est l’une des raisons qui motive le président de la République à réunir ce conseil », confie l’Élysée.
Promesses de l’Élysée
En 2023, Emmanuel Macron avait convoqué le conseil de planification écologique en janvier, puis à nouveau en septembre. Durant ces séances, le chef de l’État avait dévoilé diverses initiatives, telles que le lancement de conférences régionales sur le climat, une enveloppe de 700 millions d’euros pour la mise en place de 13 réseaux express régionaux métropolitains, et un plan visant l’installation d’un million de pompes à chaleur d’ici 2027.
Pour cette session de 2025, le gouvernement reste déterminé à atteindre l’objectif européen qui consiste à réduire de moitié les émissions d’ici à 2030 par rapport aux niveaux des années 1990. Emmanuel Macron est donc attendu pour faire des déclarations à l’issue de cette réunion, durant laquelle François Bayrou et plusieurs membres de son cabinet seront présents. Seront également de la partie Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique, Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, ainsi que Clément Beaune, récemment nommé haut-commissaire au plan.
Selon l’Élysée, ce nouveau conseil offrira l’opportunité de « relancer plusieurs secteurs où l’on pense ne pas être totalement en phase ». Le gouvernement a l’intention de proposer « des mesures pour accélérer à nouveau » dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il prévoit de se concentrer sur plusieurs domaines nécessitant une « mobilisation » accrue : le transport, avec une électrification accrue des véhicules, le secteur du logement, et les forêts. La présidence souhaite également « diminuer la consommation de combustibles fossiles importés » en France, tout en soutenant les entreprises françaises face à la « concurrence déloyale des pays qui ne respectent pas les mêmes normes environnementales ».