Jean-Louis Debré, qui était ministre de l’Intérieur, a également occupé les fonctions de président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel au cours de sa carrière. Son décès, annoncé le mardi 4 mars, a suscité des hommages unanimes de la part de toute la sphère politique. Sa trajectoire professionnelle a été étroitement connectée à l’histoire de la Ve République.
Alors que de nombreux présidents de l’Assemblée nationale se succèdent, Jean-Louis Debré reste une figure mémorable, en dépit des divers postes qu’il a occupés au cours de sa carrière. C’est donc sans surprise que l’Assemblée nationale et l’Hémicycle ont tenu à lui rendre hommage le mardi 4 mars après-midi. Même ses opposants politiques ont reconnu sa personnalité remarquable. « Une personnalité qui nous impressionnait, mais que nous respections », a confié André Chassaigne, président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine à l’Assemblée nationale.
L’héritier du rédacteur de la Constitution
Jean-Louis Debré portait dès le début de sa vie politique un nom illustre, celui de son père Michel Debré, une figure incarnant le gaullisme au pouvoir et auteur de la Constitution de la Ve République. Dans l’ombre de cette figure emblématique, Jean-Louis a patiemment progressé, devenant député puis maire. Cependant, c’est grâce à une autre figure paternelle en politique, Jacques Chirac, qu’il est propulsé au premier plan. En 1995, alors que chiraquiens et balladuriens se déchirent lors de l’élection présidentielle, Jean-Louis Debré fait preuve de loyauté indéfectible envers Jacques Chirac, n’hésitant pas à prendre la parole en sa faveur. Cette fidélité lui ouvre les portes du ministère de l’Intérieur, où il exerce une politique considérée comme ferme. Sa réputation se modère lorsqu’il est nommé à la présidence de l’Assemblée en 2002, puis lorsqu’il dirige le Conseil constitutionnel, côtoyant des figures telles que Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac.
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