Lors de son passage sur 42mag.fr mercredi, le député appartenant à la mouvance écologiste a suggéré de mettre en place une « taxe Zucman ». Cette initiative législative vise à appliquer un impôt minimum de 2 % sur la fortune des personnes extrêmement riches, afin de générer des fonds destinés à soutenir les investissements pour la défense.
Le député écologique Damien Girard a exprimé ses idées sur 42mag.fr le mercredi 5 mars, faisant remarquer qu’il y a en France des individus extrêmement riches qui ont les moyens de contribuer fiscalement. Cette déclaration survient après que le président a partagé ses intentions d’accroître les investissements dans la défense nationale sans modifier les impôts.
M. Girard remet en question la décision d’écarter la possibilité d’une contribution via la fiscalité en déclarant : « Pourquoi ne pas envisager une solution impliquant une augmentation de l’impôt ? ». Le parlementaire du Morbihan se remémore que durant la Première Guerre mondiale, une partie de l’effort financier avait été soutenue par l’introduction de l’impôt sur le revenu. Il suggère qu’il serait approprié de prélever des taxes sur ceux dont la richesse a doublé en moyenne depuis la pandémie, ajoutant qu’ils sont effectivement capables de contribuer.
Refusant de voir les « classes moyennes supporter le poids de cet effort de guerre », le député écologiste s’inquiète que si l’accroissement des dépenses pour la défense ne passe pas par une hausse des impôts, le pays pourrait alors se diriger vers « des politiques d’austérité, ce qui conduirait à une diminution des services publics ». Selon lui, une telle approche pourrait renforcer l’influence du Rassemblement national et de l’extrême droite en France.
Une taxe génératrice de « 15 à 20 milliards d’euros »
Damien Girard propose une solution concrète : la « taxe Zucman », officiellement connue sous le nom de potentiel projet de loi visant à instaurer un impôt minimum de 2% sur le patrimoine des personnes les plus aisées. Ce projet a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 20 février, mais n’a pas encore été discuté au Sénat, où une coalition de droite et du centre détient la majorité.
M. Girard soutient qu’en mettant en œuvre cette taxe, on pourrait générer entre 15 et 20 milliards d’euros. Ces 15 milliards d’euros correspondent à peu près au montant estimé nécessaire chaque année pour renforcer l’armée française, de manière à la moderniser et à la rendre apte à répondre efficacement aux normes requises face à l’expansion de la puissance russe, explique le député écologiste.