L’ancienne députée européenne affirme son refus de jouer un rôle d’intermédiaire entre les différentes formations politiques de gauche et exprime son désaccord avec la manière dont Marine Tondelier a traité la situation impliquant Bayou.
« Je refuse de soutenir une forme de militantisme écologique qui ne sert qu’à transférer le pouvoir entre divers partis de gauche, profitant à celui qui crie le plus fort. L’écologie doit se montrer à la hauteur des défis immenses que nous rencontrons », affirme Karima Delli sur France Inter le 14 mars, alors que se profile le congrès des écologistes prévu en avril.
L’ancienne parlementaire européenne a décidé de se présenter face à Marine Tondelier, actuelle responsable nationale élue en décembre 2022 et candidate à sa propre réélection. Karima Delli critique le manque de clarté dans l’orientation actuelle de son parti. « Je pense que nous ne représentons pas adéquatement les citoyens français », souligne-t-elle.
Trois rivaux pour Marine Tondelier
Karima Delli critique également la mauvaise gestion du dossier de Julien Bayou, ancien chef du parti et co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, qui avait été visé par des accusations de harcèlement en 2022. « Je crois fermement que notre parti a complètement échoué sur toute la ligne dans ce dossier », déclare-t-elle.
Concernant l’affaire Julien Bayou, l’enquête initiée après des accusations de harcèlement moral et d’abus de faiblesse par une ancienne compagne a été clôturée sans suite il y a près de trois semaines, en raison de la « non-existence d’infraction », selon l’annonce faite par l’avocate de l’ancien leader d’EELV le 20 février dernier.
Outre Karima Delli, deux autres figures de l’écologie ont exprimé leur intention de se présenter contre Marine Tondelier : Harmonie Lecerf, élue à Bordeaux et alliée de Sandrine Rousseau, ainsi que Florentin Letissier, adjoint à la mairie de Paris.