L’employé de l’État est accusé d’avoir transmis des renseignements concernant des dissidents du gouvernement algérien résidant en France.
Un fonctionnaire suspecté d’espionnage pour l’Algérie
Un employé du ministère de l’Économie a été récemment inculpé à Paris pour des accusations liées à l’espionnage au bénéfice de l’Algérie, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP ce jeudi 13 mars. On l’accuse d’avoir transmis à Alger des renseignements concernant des dissidents du régime vivant en France.
Le fonctionnaire est accusé d’« espionnage pour le compte d’une puissance étrangère », de « transmission à une puissance étrangère de données cruciales pour la nation », ainsi que de « collecte d’informations sur les intérêts fondamentaux de la nation pour le compte d’une puissance étrangère », a précisé le parquet de Paris. Il est soupçonné d’avoir entretenu des relations fréquentes avec une personne de nationalité algérienne employée au consulat algérien de Créteil, à qui il aurait fourni des données personnelles et des informations sur les demandes d’asile de certains Algériens, parmi lesquels des opposants connus au régime actuel, a précisé le parquet.
Des réactions du côté des avocats
Contacté par l’AFP, Me Sipan Ohanians, représentant légal de l’employé de Bercy, affirme que son client serait « victime de menaces et de manœuvres de manipulation orchestrées par une puissance étrangère, qui a resserré l’étau sur lui ». Parallèlement, une travailleuse sociale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) a également été mise en examen le 7 février pour rupture du secret professionnel, selon le parquet. Sollicité par l’AFP, son avocat, Fabien Arakelian, a préféré ne pas commenter l’affaire. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations.