Les Zones à Faibles Émissions (ZFE), instaurées en 2019 et davantage renforcées en 2021, visaient à réduire la pollution due aux particules fines. Cependant, mercredi, une commission de l’Assemblée a décidé de voter leur suppression.
« Ce mécanisme n’était pas viable », déclare Ian Boucard, député de la Droite républicaine pour le Territoire de Belfort, lors de son passage sur 42mag.fr le jeudi 27 mars. Ian Boucard préside également la commission spéciale qui a pour mission d’évaluer le projet de loi visant à simplifier les démarches économiques. C’est lors de la réunion qui s’est tenue mercredi que la décision de supprimer les Zones à faibles émissions (ZFE) a été prise.
Ce dispositif, qui a suscité de nombreuses critiques, avait pour objectif principal d’améliorer la qualité de l’air dans les métropoles. La décision de l’abandonner a été prise suite à la montée des oppositions, affirmant que les ZFE désavantageraient les foyers à faibles revenus. « Cela engendre une véritable inégalité entre ceux qui peuvent s’offrir des véhicules peu polluants et ceux qui en sont incapables », explique le député. Il poursuit en disant que « les mesures d’accompagnement, initialement promises par le législateur, n’ont pas été mises en place, aboutissant ainsi à une véritable fracture sociale ».
Quarante mille décès annuels
Les Zones à faibles émissions, instaurées en 2019 et dont les restrictions ont été renforcées en 2021, avaient pour but de réduire la pollution due aux particules fines. Selon Santé Publique France, ces particules sont à l’origine de pathologies respiratoires qui occasionnent 40 000 décès chaque année. « Cette situation provoquait une colère qui était tout à fait compréhensible et, de toute façon, cette mesure ne résolvait pas le problème de la qualité de l’air », déclare Ian Boucard. Pour lui, les ZFE s’inscrivent dans une logique d’écologie punitive. Il met également en avant « le courage » de la Droite républicaine d’avoir plaidé pour leur suppression.