Lundi, Aurélien Martini, adjoint au secrétaire général de l’USM, a exprimé sur 42mag.fr qu’une augmentation des ressources est indispensable pour réussir. Ce commentaire intervient alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner ce jour-là une proposition législative visant à lutter contre le trafic de drogue.
Alors que la nouvelle loi visant à combattre le trafic de drogue est discutée à l’Assemblée nationale dès ce lundi 17 mars, l’Union syndicale des magistrats exprime des réserves. Selon Aurélien Martini, secrétaire général adjoint de l’USM et invité sur 42mag.fr, il est erroné de croire qu’une simple adoption de nouvelles lois suffira.
En tant que vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun, dans la Seine-et-Marne, Aurélien Martini souligne que la France compte seulement un quart du nombre de procureurs et la moitié des juges par rapport à la moyenne européenne. Il insiste sur le fait que « nous ne faisons pas face à une criminalité organisée très différente de celle de nos pays voisins. »
Une menace dépassant le terrorisme
Pour Aurélien Martini, augmenter les ressources est essentiel pour avancer dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Il exprime également que la proposition législative actuelle est une source de « déception », compte tenu de l’ampleur du défi que représente le narcotrafic. Le magistrat souligne l’importance de reconnaître que, de nos jours, les dangers posés par le crime organisé surpassent ceux du terrorisme. Cela est dû à la quantité importante des délits commis et au fait que la principale menace pesant sur nos libertés publiques émane de cette source.
La proposition de loi, intitulée « visant à faire sortir la France du piège du narcotrafic », est en cours d’examen par les députés après avoir été acceptée à l’unanimité par le Sénat le 4 février dernier.