L’organisation Petits frères des pauvres souligne les difficultés économiques et l’isolement social auxquels font face les personnes âgées résidant dans les zones suburbaines et les secteurs classés comme prioritaires.
Après les projets tels que Paroles de vieilles sur les droits des femmes, Paroles de vieux citoyens en fin de vie, et autres initiatives similaires, voit le jour une nouvelle publication : Paroles de vieux de banlieue et vieux de quartier. Cette série de projets continue d’explorer des thèmes importants en donnant une voix aux aînés.
Cinq thématiques explorées en profondeur
Une recherche a été conduite auprès de 137 personnes accompagnées par les Petits frères des pauvres, vivant dans différentes régions de France métropolitaine ainsi qu’en Guadeloupe et en Martinique. Cette étude révèle des constats partagés par l’Insee et l’Union sociale pour l’habitat. Dans le logement social, 29 % des locataires sont âgés de 60 ans ou plus, et ce chiffre atteint même plus de 60 % parmi les locataires installés depuis moins de 15 ans.
Ce travail de recherche s’articule autour de cinq grands thèmes : les conditions de logement, la vie de quartier, les relations sociales, les interactions avec les bailleurs, et la pauvreté. Ces enjeux reflètent les défis quotidiens des personnes âgées vivant en périphérie. Aux problèmes d’ascenseurs en panne, s’ajoutent une perte d’autonomie plus rapide, des liens sociaux fragiles avec le voisinage et les nouvelles générations, ainsi que la fermeture de commerces de proximité et d’espaces conviviaux.
« J’suis pas ministre ! Quand un ministre il démissionne, il garde tous ses avantages et tout ça… »
Dominique, 67 ans, de Chartresà 42mag.fr
Suggestions pour l’avenir
Les Petits frères des pauvres ont émis plusieurs recommandations pour mieux soutenir cette population vieillissante. Il s’agit notamment d’accroître l’offre de résidences autonomie et de propositions d’habitat alternatif dans les zones prioritaires, ainsi que d’instituer un plan pour combattre les dysfonctionnements des ascenseurs.
L’organisation préconise également que les bailleurs sociaux prennent en charge les travaux visant à rendre les parties communes accessibles (pour les immeubles n’étant pas déjà conformes aux normes pour personnes à mobilité réduite). Enfin, il est important de promouvoir le développement de commerces de proximité et de marchés alimentaires dans les quartiers ressortissant de la Politique de la Ville.