La décision concernant le dossier des assistants parlementaires est attendue pour le 31 mars. Le ministère public a demandé pour Marine Le Pen une condamnation à cinq ans d’emprisonnement, avec deux ans fermes, et une interdiction de se présenter à des élections pendant cinq ans, cette dernière s’appliquant immédiatement.
Marine Le Pen voit son avenir politique suspendu à une décision attendue dans environ deux semaines par le tribunal de Paris, liée à l’élection présidentielle de 2027. En jeu, une possible déclaration d’inéligibilité immédiate la concernant dans le cadre du dossier des assistants parlementaires du Rassemblement national (RN). Selon ses propos relayés par Europe1/Cnews le jeudi 13 mars, Marine Le Pen a affirmé : « Si je suis interdite de candidature avec effet immédiat, […] ce serait indubitablement une mesure profondément antidémocratique, car elle priverait le peuple français de la possibilité de choisir sa future présidente de la République ».
À l’approche de cette décision capitale, la dirigeante du RN s’est déclarée « extrêmement confiante » quant à l’issue de ce verdict. « Car je suis une battante et, depuis mon plus jeune âge, j’ai compris que les batailles judiciaires dirigées contre moi font partie intégrante de mon engagement politique », a-t-elle ajouté.
L’incertitude autour de la peine d’inéligibilité avec effet immédiat
Le ministère public avait requis une peine de cinq ans de prison dont deux ans ferme, ainsi qu’une interdiction de cinq ans de se présenter à des élections, avec une mise en application immédiate. Si la peine d’inéligibilité était prévisible, notamment en cas de verdict pour détournement de fonds publics, l’exécution immédiate était beaucoup moins attendue. À noter que le 18 mars, le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur la légalité de peines d’inéligibilité avec exécution immédiate.
À ce sujet, Marine Le Pen a tenu à préciser qu’elle n’a conclu « aucun accord » avec Richard Ferrand, le nouveau président du Conseil constitutionnel, dont l’entrée en fonction a été favorisée par l’abstention des députés RN lors de son vote de confirmation.