Le Parquet national financier a demandé une peine de sept ans de prison ainsi qu’une amende de 300 000 euros à l’encontre de l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Cette demande a été qualifiée de « disproportionnée » par le député des Républicains Vincent Jeanbrun.
Le rôle du juge : combattre le crime, pas le criminel
Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale et représentant LR du Val-de-Marne, a exprimé son point de vue dimanche 30 mars sur les ondes de France Inter et franceinfoTV concernant le rôle des juges. Il a souligné que leur mission est de lutter contre le crime tout en évitant de nourrir de la haine envers ceux qui le commettent. Cette déclaration intervient dans le cadre des réquisitions du Parquet national financier (PNF) portant sur les allégations de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 menée par Nicolas Sarkozy. Pour l’ancien président, le PNF a requis jeudi une peine de sept ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende de 300 000 euros. Vincent Jeanbrun a critiqué ce qu’il perçoit comme « une forme d’acharnement » à l’encontre de l’ancien chef de l’État.
Des réquisitions jugées excessives
Le député a exprimé son incompréhension face à ce qu’il considère être l’absence de preuves claires justifiant des réquisitions aussi sévères. Il a déclaré : « Je n’ai toujours pas compris ce qu’étaient les preuves manifestes qui permettraient d’aller sur des réquisitions aussi fortes ». Pour lui, l’impression est que l’objectif des juges semble davantage orienté vers la personne de Nicolas Sarkozy plutôt que vers la lutte contre le crime lui-même. Jeanbrun a qualifié ces réquisitions d’« excessives » et a ajouté qu’« En tant que simple citoyen, je trouve ça un peu exagéré. J’espère qu’effectivement les avocats sauront avoir gain de cause. » Il exprime l’espoir que les défenseurs pourront protéger convenablement les droits de leur client devant la justice.