La dirigeante des députés du Rassemblement national à l’Assemblée connaîtra son avenir le lundi 31 mars, lors d’un verdict qui pourrait l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
Marine Le Pen reste résolue face aux incertitudes sur son futur politique
Marine Le Pen, à la tête des députés du Rassemblement National à l’Assemblée nationale, garde un sentiment de confiance malgré les incertitudes qui entourent son avenir dans l’arène politique. Elle a récemment accordé une entrevue au journal La Tribune Dimanche, dont la publication est prévue pour le 30 mars. Au cours de cet échange, elle a écarté l’idée qu’une potentielle mesure d’inéligibilité assortie d’une exécution immédiate pourrait être prise contre elle ce lundi, à l’issue de son procès concernant l’affaire des assistants parlementaires de la période où son parti s’appelait encore Front National.
Une défiance contre les conclusions anticipées
Mme Le Pen a souligné : « J’ai lu ici et là que nous serions nerveux. Pour ma part, je ne ressens pas cela, bien que je comprenne que d’autres le soient. Avec l’option de l’exécution provisoire, les magistrats détiennent un pouvoir qui pourrait tout changer pour notre mouvement ». Elle a ajouté : « Je ne pense pas qu’ils oseront aller jusque-là », soulignant ainsi son scepticisme quant à cette éventualité lors de l’une de ses rares déclarations publiques à ce sujet.
Une décision judiciaire aux répercussions majeures
Contre toute attente, le parquet avait demandé en novembre dernier à ce que soit prononcée contre Marine Le Pen, trois fois candidate à la présidence, une peine incluant cinq années d’inéligibilité, d’application immédiate, même si un appel est déposé. À cela s’ajoutaient cinq années de réclusion dont deux en ferme, ainsi qu’une amende s’élevant à 300 000 euros. La décision attendue ce lundi pourrait avoir un impact considérable sur son parcours politique, interdisant potentiellement sa candidature pour les élections de 2027. Selon ses propres mots du 13 mars : « Si je suis empêchée de participer, ce serait fondamentalement contraire à la démocratie ».