Le vendredi 14 mars, Emmanuel Macron organise une réunion avec les principaux dirigeants des entreprises opérant dans le domaine de la défense, alors que la situation internationale devient de plus en plus incertaine pour la France.
Pouvez-vous fournir la quantité nécessaire d’armements, de munitions et d’équipements ? À quel coût ? Quel en serait le rythme de production ? Ce sont les questions essentielles qu’Emmanuel Macron compte poser aux dirigeants des industries de défense lors d’une rencontre prévue vendredi 14 mars à 11h30. Les questions du coût des armes, de la capacité de production de munitions et d’équipements sont inévitables pour les responsables de l’industrie de défense, étant donné leur importance capitale pour Emmanuel Macron.
Face à la menace russe et au retrait des États-Unis en matière de sécurité, Emmanuel Macron continue à se concentrer sur le volet « défense« . Le président de la République veut s’assurer que la production d’armes et d’équipements pourra suivre la cadence des commandes à venir. Après une réunion discrète jeudi avec François Bayrou et quelques ministres pour évaluer les besoins en matière de défense, le ministre des Armées a précisé l’objectif d’atteindre un budget annuel de 100 milliards d’euros. Il s’agit de sensibiliser sur les ressources financières à mobiliser pour atteindre les objectifs fixés.
« Garantir aux militaires des moyens adaptés à leurs missions »
Au cours de son allocution télévisée le 5 mars, le chef de l’État avait demandé au gouvernement de se mobiliser afin que le réarmement des pays européens, encouragé par le rapprochement entre les États-Unis et la Russie, « renforce nos armées aussi promptement que possible » et ainsi accélère la réindustrialisation sur tout le territoire national.
Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, a exposé l’important budget annuel de 100 milliards d’euros qu’il espère atteindre. Il vise à sensibiliser à l’importance de dégager un budget suffisant pour répondre aux ambitions gouvernementales.
Le président cherche-t-il alors à reprendre la main sur les sujets de politique intérieure ? « Non« , répondent ses proches. La Défense fait partie de son « domaine réservé« . En tant que chef des Armées, il doit veiller à ce que « les militaires disposent des moyens pour accomplir leurs missions« . À l’Élysée, la conviction est que, compte tenu du contexte international, ce « domaine réservé est devenu une préoccupation domestique pour les Français« .