Vendredi, sur France Inter, le président en chef de la Cour des comptes a affirmé qu’un retour à l’âge de la retraite fixé à 62 ans entraînerait inévitablement une détérioration des finances.
En dépit du retrait de trois organisations participant aux débats sur la réforme des retraites, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, est d’avis que « la voie de la négociation n’est pas fermée ». Il dit que même si elle évolue, « il reste encore des perspectives », comme il l’a affirmé sur France Inter, le vendredi 21 mars.
Après la déclaration du Premier ministre François Bayrou, survenue le dimanche 16 mars sur France Inter, annonçant que les discussions ne permettraient pas un retour de l’âge de la retraite à 62 ans, la CGT a décidé de se retirer. De même, Force ouvrière et l’organisation patronale U2P ont quitté les échanges. Toutefois, Pierre Moscovici souligne qu’« il existe un désir chez certaines entités de poursuivre le dialogue ». Il ajoute que « nous leur présenterons un second rapport vers la mi-avril, axé sur les questions d’emploi et de compétitivité ».
Selon Pierre Moscovici, un retour à l’âge de 62 ans pour la retraite n’est pas envisageable « sans compromettre les finances ». « Nous avons effectué des calculs précis : pour descendre de 64 à 63 ans, cela représente un coût de 5,8 milliards d’euros. Pour revenir à 62 ans, le coût s’élève à 10,4 milliards d’euros. C’est incontestablement une charge, mais cela ne signifie pas que c’est impossible; il faudrait néanmoins en assumer le financement », souligne-t-il.