Alors que le jugement dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national est attendu pour le lundi 31 mars, Ian Brossat, sénateur et représentant du Parti communiste français, se penche sur la controverse entourant la possibilité que Marine Le Pen devienne inéligible.
Le lundi 31 mars, à 10 heures, le tribunal correctionnel est sur le point de prononcer son verdict dans le dossier des emplois fictifs du Parlement européen impliquant le Rassemblement national. Ce jugement est particulièrement attendu, surtout pour Marine Le Pen, qui pourrait être frappée d’une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate, comme l’a recommandé le parquet. « Dans cette affaire, les controverses fusent et elles sont dépourvues de sens », estime Ian Brossat, sénateur représentant Paris et porte-parole du Parti communiste français, lors de son passage sur « La Matinale » ce lundi.
« Un seuil de voix ferait-il d’un coupable un innocent ? »
L’élu communiste tient à rappeler que si Marine Le Pen était condamnée, il ne s’agirait que de l’application normale de la « loi de 2017, une loi visant à la moralisation de la vie publique, à laquelle Madame Le Pen n’avait pas manifesté d’opposition à l’époque ». Ian Brossat se distingue des figures politiques qui contestent l’éventuelle inéligibilité de la dirigeante du RN : « Dans ce cas, c’est incroyable, cela suggère qu’au-delà d’un certain nombre de voix obtenues lors de la dernière élection présidentielle, un coupable deviendrait innocent ? », s’interroge le sénateur. Il poursuit en se demandant si « Madame Le Pen (…) bénéficierait d’une sorte de totem d’immunité ? Je ne suis pas partisan de l’idée d’une justice à deux vitesses », et il ajoute que « la meilleure chose à faire, en tant que responsable politique, est de respecter la loi ».
Vous pouvez regarder l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.