Les départements ainsi que le gouvernement se rejettent la balle sur la question de savoir qui doit prendre en charge le financement de l’augmentation de 1,7 % du revenu de solidarité active (RSA). Soixante-douze départements, majoritairement orientés à droite et au centre, s’opposent à la mise en œuvre de cette revalorisation.
À compter du 1er avril, il est prévu que le revenu de solidarité active (RSA) progresse de 1,7%. Cependant, 72 conseils départementaux, rassemblant des élus de droite et du centre, s’opposent à cette augmentation. Dans le département de l’Aisne, Nicolas Fricoteaux (UDI), qui en est le président, affirme que le budget actuel ne permet pas d’absorber cette hausse. « Nous serions contraints de mobiliser deux millions supplémentaires, mais le souci (…) c’est que nous avons atteint nos limites, (…) c’est donc un cri d’alarme que nous lançons« , explique-t-il.
Mécontentement du gouvernement
Dans cette région, 76 000 individus bénéficient de cette prestation, rendant le rejet du président départemental d’autant plus problématique. « C’est insensé, les gens sont déjà dans la précarité, et maintenant c’est encore pire« , réagit une résidente de Laon. De son côté, le gouvernement souhaite apaiser les inquiétudes des allocataires. Un conseiller du ministère indique que le RSA sera effectivement revalorisé pour les bénéficiaires. La Caisse d’allocations familiales s’occupera du versement des nouvelles sommes et réclamera ensuite un remboursement aux départements concernés.
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