Le premier élément de ce projet propose de mettre à disposition environ 150 milliards d’euros sous forme de prêts pour les 27 États membres de l’Union européenne, dans le but de soutenir le développement des capacités de défense sur le continent.
Lancement d’un vaste plan européen pour la défense
Le mardi 4 mars, la Commission européenne a présenté une initiative qu’elle estime capable de mobiliser environ 800 milliards d’euros pour soutenir la défense, incluant 150 milliards sous forme de prêts, tout en apportant une assistance immédiate à l’Ukraine. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné l’urgence de la situation dans une communication adressée aux chefs d’État des pays de l’Union européenne, déclarant que « l’Europe doit faire face à une menace claire et directe d’une ampleur sans précédent dans nos vies adultes ».
Un projet ambitieux de renfort militaire pour l’Europe
Ce plan, dénommé « réarmer l’Europe », vise à « mobiliser près de 800 milliards d’euros en dépenses militaires pour assurer la sécurité et la résilience de l’Europe ». En guise de premier « axe », il propose 150 milliards d’euros de prêts disponibles pour les 27 pays de l’Union, afin de soutenir le développement des capacités défensives européennes.
Ces ressources financières doivent être prioritairement consacrées à des investissements dans des secteurs où les besoins sont criants. Il s’agit notamment de renforcer les systèmes de défense anti-aérienne, d’acquérir des missiles, des drones, des systèmes anti-drones et de moderniser l’artillerie disponible.
Encouragement à des investissements accrus dans la défense
Ursula von der Leyen a aussi manifesté son souhait d’encourager les pays membres à accroître leurs dépenses militaires, sans être tenus par les règles budgétaires habituelles qui imposent de contenir le déficit public en dessous de 3% du PIB. Selon ses dires, « cela permettra aux États de majorer significativement leurs budgets de défense sans enclencher de procédures pour déficit excessif ». Cette exception s’applique spécifiquement aux prêts intégrés dans le plan global de 150 milliards d’euros, comme précisé dans le message adressé aux États.