Le 14 mai, François Bayrou, le Premier ministre, doit se présenter devant la commission d’enquête parlementaire concernant l’affaire Bétharram. Le vendredi 11 avril, un ancien membre de la gendarmerie a affirmé qu’il était intervenu dans une procédure impliquant un dirigeant de Bétharram.
François Bayrou aurait-il pu ne pas connaître la situation à Bétharram ? L’ancien ministre soutient qu’il n’était pas au courant des actes de violence perpétrés à cet endroit. Pourtant, de nouveaux témoignages semblent indiquer le contraire. Le jeudi 9 avril, lors des auditions de la commission d’enquête parlementaire, un ancien gendarme a remonté les faits jusqu’à l’année 1998. Sur le point de présenter le père Carricart, directeur de Bétharram, aux juges d’instruction pour des accusations de viol, le magistrat l’avait attendu devant son bureau. “M. Mirande m’a attendu à la porte de son bureau et m’a informé : ‘M. Hontangs, la présentation est retardée, le procureur général souhaite examiner le dossier. Il y a eu une intervention de M. Bayrou.’” a témoigné l’ancien gendarme.
Bayrou convoqué le 14 mai prochain par la commission d’enquête
Dans le cadre des mêmes auditions, Christian Mirande, ancien juge d’instruction, a affirmé ne pas se souvenir d’une telle discussion avec le gendarme. Toutefois, il a mentionné avoir abordé de manière non officielle les événements survenus à Bétharram avec François Bayrou. “Le sujet principal concernait bien Bétharram et les faits imputés à Carricart, que je considérais déjà à l’époque comme établis, révoltants et inadmissibles.” Le Premier ministre est attendu le 14 mai prochain pour s’expliquer devant la commission d’enquête parlementaire.
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