Pascale B. était devant le tribunal pour des accusations de harcèlement envers des mineurs, notamment concernant la jeune fille pré-adolescente qui a mis fin à ses jours en juin 2019.
Le tribunal correctionnel de Pontoise a décidé, jeudi dernier, de ne pas retenir les accusations portées contre l’enseignante d’Evaëlle, accusée de harcèlement envers des mineurs. Evaëlle, une collégienne, s’est donné la mort en juin 2019 et ses parents avaient mis en cause la conduite de l’enseignante. « Aujourd’hui, je peux exprimer mon ressenti plus librement », a déclaré Pascale B. sur 42mag.fr, ce vendredi 11 avril.
« Cela fait maintenant six ans que je fais face à des accusations de responsabilité dans le décès d’Evaëlle », a poursuivi Pascale B. « Porter de telles accusations a été extrêmement pénible ». D’un point de vue juridique, l’enseignante n’était accusée que de harcèlement. Pasquale B. précise qu’elle a été visée pour trois situations : « J’ai simplement demandé à ce qu’Evaëlle utilise un cahier de français au lieu d’un classeur, j’ai occasionnellement changé sa place en classe et on m’a reproché des propos considérés comme harcelants, propos qui n’ont jamais été concrètement identifiés ni confirmés par quiconque », explique l’enseignante.
« Aucune culpabilité à mon égard »
« La mort d’Evaëlle est vraiment tragique » mais « je n’ai aucune culpabilité dans cet événement », affirme l’enseignante. Elle soutient que les arguments de la partie civile n’ont pas été retenus par le tribunal « car ils ne reflétant pas la réalité ». La présidente du tribunal a jugé que les preuves présentées étaient « discordantes, indirectes et insuffisamment précises » ou correspondaient à « des comportements justifiés d’un enseignant pour maintenir l’ordre en classe ». Pascale B. admet que « il peut arriver de dire des choses interprétées différemment si elles sont mal formulées », mais elle affirme que « cela ne s’est pas déroulé comme les parents d’Evaëlle le prétendent ».
« Au moment de son décès, Evaëlle avait quitté l’établissement depuis plusieurs mois, et nous ignorons ce qui s’est passé durant cette période. C’est là qu’un doute peut subsister », soutient l’enseignante. Interviewée également sur 42mag.fr, son avocate, Marie Roumiantseva, se dit « prête » pour une future affaire civile. « Nous reprendrons les arguments que nous avons déjà avancés ». Elle insiste en affirmant que « chaque élément du dossier a été minutieusement étudié ».