On aperçoit Marine Le Pen de dos en train de quitter le tribunal en novembre 2014. Elle avait déclaré en 2013 : « Ce qu’il conviendrait de faire, c’est de priver à jamais de l’éligibilité ceux qui ont été jugés coupables. »
Les Jeunes avec Macron contre-attaquent
Le collectif Jeunes avec Macron, connu sous le sigle Jam, a décidé de lancer une vaste campagne nationale de diffusion d’affiches pour répondre à celle qui soutient Marine Le Pen. La figure de proue des députés du Rassemblement National (RN) a récemment été jugée coupable en première instance pour détournement de fonds publics, le lundi 31 mars. Selon les informations partagées par le mouvement avec 42mag.fr, environ 25 000 affiches sont actuellement en production. Ces affiches illustrent Marine Le Pen de dos, sortant d’un tribunal en novembre 2014, avec des mots en majuscules repris de ses déclarations de 2013 : « Ce qu’il faudrait c’est rendre inéligible à vie ceux qui ont été condamnés ». Les tout premiers exemplaires commenceront à être placardés dès jeudi en Île-de-France.
Une stratégie offensive face au RN
Le président des Jam a déclaré au service politique de 42mag.fr que leur intention est de « renvoyer à Marine Le Pen ses propres paroles ». Ils souhaitent positionner leurs affiches à proximité de celles diffusées par le Rassemblement National, qui comportent le message : « Sauvons la démocratie, soutenons Marine ». Le RN a intensifié ses efforts avec, entre autres, une pétition en ligne et prévoit un grand meeting de soutien ce dimanche après-midi à Paris. Pour contrer ces initiatives, les Jeunes avec Macron encouragent le public à participer massivement au rassemblement dirigé par le leader de Renaissance, Gabriel Attal. Ce meeting aura lieu simultanément à la cité du cinéma à Saint-Denis et vise à « soutenir véritablement la démocratie ».
Une condamnation qui pèse sur l’avenir politique de Le Pen
Lundi, Marine Le Pen a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans de prison, dont deux sous bracelet électronique, assortis d’une amende de 100 000 euros et d’une interdiction d’exercer des fonctions électives pendant cinq ans, avec effet immédiat. Cette condamnation compromet sérieusement ses chances de se présenter aux élections présidentielles de 2027. Un appel a été interjeté et le nouveau procès se déroulera rapidement, avec un verdict attendu à l’été 2026 dans le cadre de l’affaire dite des assistants parlementaires des eurodéputés du Front National, aujourd’hui rebaptisé Rassemblement National.







