Il a été convoqué devant la cour en raison de déclarations faites le 21 octobre 2019, pendant une discussion dans le cadre de l’émission « Face à l’info » où il était le chroniqueur principal sur CNews.
Il a déjà indiqué qu’il ferait un recours en cassation. Le leader du parti d’extrême droite Reconquête, Éric Zemmour, a été condamné en appel, le mercredi 2 avril, à payer une amende de 10 000 euros pour avoir nié un crime contre l’humanité. Dans cette affaire, Éric Zemmour avait initialement été innocenté par le tribunal de Paris en 2021, puis par la cour d’appel en 2022. Cependant, la Cour de cassation avait annulé cette décision suite à l’appel de cinq associations parties civiles et du parquet général, et avait ordonné un nouveau procès.
Mercredi, la cour d’appel l’a également condamné à verser un euro symbolique en dommages et intérêts et 1 200 euros pour les frais de justice à chacune des cinq associations parties civiles. Suite à ce verdict, Éric Zemmour a clamé qu’il n’avait « en aucun cas l’intention de ‘défendre Pétain' ».
Des propos du mois d’octobre 2019
Éric Zemmour a été cité devant la justice en raison de ses déclarations du 21 octobre 2019, lors d’un débat dans l’émission « Face à l’info » sur la chaîne CNews, où il intervenait en tant que chroniqueur face à Bernard-Henri Lévy. « À un moment donné (…) vous avez eu l’audace de dire que Pétain avait sauvé les juifs », avait lancé Bernard-Henri Lévy. « Les Juifs français, précisez, les Juifs français », avait répliqué Éric Zemmour. « Ou vous avez prétendu qu’il avait sauvé les juifs français. C’est une aberration, c’est du révisionnisme », avait poursuivi Bernard-Henri Lévy. « C’est encore une fois la réalité, je suis désolé », avait répondu Éric Zemmour.
Le 12 mai 2022, la cour d’appel avait jugé que, bien que ses déclarations « peuvent blesser les familles des déportés », elles « n’ont pas pour but de nier ou de minimiser, même de façon marginale, le nombre des victimes de la déportation ou la politique d’extermination dans les camps de concentration ». Elle avait également rappelé que le chef du gouvernement de Vichy, Philippe Pétain, n’avait pas été jugé « pour un ou plusieurs crimes contre l’humanité » lors de son procès après la guerre, mais pour « attentat contre la sûreté intérieure de l’État » et « complicités avec l’ennemi ». Cependant, la Cour de cassation avait noté que « les propos en question peuvent constituer un délit, même s’ils concernent une personne qui n’a pas été jugée pour crime contre l’humanité ».