De nombreux humoristes en Inde admettent qu’ils choisissent souvent de s’autocensurer dans leurs sketches. Les plaisanteries sur des sujets politiques font face à une grande pression, incluant parfois des menaces ou des violences.
Il se produit sur scène des dizaines de fois par mois dans un pays où le one-man-show commence tout juste à se faire connaître. Atul Khatri, ancien dirigeant d’entreprise en Inde, s’est reconverti en humoriste, offrant plus d’une heure de spectacles où il enchaîne les blagues. Cependant, il y a deux sujets qu’il évite précautionneusement : « Je ne plaisante pas sur la religion, et j’évite également de faire trop de blagues sur la politique, ce sont des domaines sur lesquels il vaut mieux ne pas trop s’aventurer », explique-t-il.
« Certaines frontières ne doivent vraiment pas être franchies »
Selon Atul Khatri, « il existe réellement des limites à ne pas franchir ». Bien que l’Inde soit souvent considérée comme la plus vaste démocratie au monde, le pays peut-il encore se permettre de rire de tout ? Ces dernières années, plusieurs humoristes en Inde ont fait l’objet de plaintes judiciaires. L’un d’eux a même dû passer un mois en détention. À Mumbai, en mars, une salle de spectacle a été saccagée après qu’un humoriste ait ridiculisé un dirigeant politique lié au gouvernement central.
Pour voir le reportage complet, visionnez la vidéo ci-dessus