L’eurodéputée a indiqué sur X qu’elle se retire du groupe d’extrême-droite au Parlement européen en raison d’une « dynamique de groupe étouffante ».
Le Rassemblement national tourne la page. Malika Sorel, qui occupait la deuxième place sur la liste du RN pour les élections européennes, a fait savoir le samedi 19 avril qu’elle quittait la délégation de ce parti au sein du Parlement européen. « Je n’ai jamais adhéré au Rassemblement national, mais j’avais l’espoir de me rendre utile pour la France en participant à cette délégation. J’ai été désillusionnée », a-t-elle exprimé sur la plateforme X.
L’élue européenne a justifié sa démission par « une dynamique de groupe étouffante, exigeant l’abandon de toute liberté et interdisant toute réflexion intellectuelle », ajoutant que « l’urgence de la situation actuelle de la France ne permet pas de se plier à des logiques de parti lorsque celles-ci font obstacle au redressement de notre nation, de notre terre ».
Nouvellement marquée « sans parti » au Parlement européen
Le registre du Parlement européen indique que Malika Sorel continue à faire partie du groupe Patriotes pour l’Europe, où l’on retrouve les élus du RN sous la présidence de Jordan Bardella, mais qu’elle est dorénavant classée comme « sans parti ».
Ayant « collaboré avec Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et François Fillon », l’auteure avait accepté de se présenter en deuxième position sur la liste RN pour les élections européennes de juin 2024. Elle avait déclaré au Figaro que ce parti était « le seul à défendre les intérêts majeurs de la France et du peuple français ».
Née en France de parents algériens, Malika Sorel a siégé au Haut Conseil à l’intégration durant le mandat de Nicolas Sarkozy. Elle a rédigé plusieurs livres sur l’immigration et sur ce qu’elle appelle la « dégradation de la France », critiquant « certaines parties » de la population immigrée qui, selon elle, se « retournent contre le pays d’accueil ». En 2017, elle soutenait que « Marine Le Pen ouvre les yeux sur certaines réalités », tout en apportant son appui à François Fillon.