Lundi 7 avril, à Poitiers, dans le département de la Vienne, a commencé un procès au civil concernant un traitement hormonal souvent employé pour traiter l’endométriose, l’Androcur. Une expertise a révélé une relation entre l’utilisation de l’Androcur et le développement de tumeurs cérébrales chez une patiente qui avait déposé une plainte.
Des problèmes d’équilibre et une vision perturbée… Pour Véronique Dujardin, marcher est devenu un vrai parcours du combattant. Même la plus petite branche ou racine peut représenter un risque. « Il suffit d’être vraiment vigilant pour repérer les obstacles au sol », a-t-elle précisé. Il y a dix ans, ses céphalées et la diminution de sa vue l’ont alertée. Après une série d’examens, le diagnostic est tombé : trois méningiomes, des tumeurs qui, bien que bénignes, se révèlent agressives, dont l’une est impossible à opérer.
Une décision attendue le 2 juin
D’après Véronique, l’origine de ces tumeurs est liée à un médicament : l’Androcur, qu’elle a utilisé durant plus de vingt ans. Ce traitement hormonal a été prescrit à 250 000 femmes entre 2006 et 2015. Initialement, les alertes concernant ses effets ont été ignorées jusqu’en 2018, année où l’Assurance Maladie a initié une vaste enquête pour évaluer le risque de développement de méningiomes. Dans le dossier de Véronique Dujardin, l’expertise médicale établit un lien entre ce médicament et ses tumeurs. Le jugement devrait être prononcé le 2 juin prochain.
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