Le gouvernement propose de reporter l’analyse du texte de « quelques semaines » car il est nécessaire de débattre d’autres lois cruciales au préalable.
L’examen à l’Assemblée nationale concernant la réforme du secteur audiovisuel public, prévu initialement pour jeudi, pourrait ne pas avoir lieu, selon les informations obtenues par 42mag.fr auprès d’une source du gouvernement, vendredi 4 avril. Cette information vient confirmer ce que le journal Le Parisien avait déjà rapporté. Pour que le projet défendu par Rachida Dati soit discuté et soumis au vote, il faut d’abord que deux autres projets de loi soient adoptés dans les temps : la loi « PLM », visant à modifier le mode de scrutin des élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, ainsi que la loi visant à simplifier la vie économique, jugée « prioritaire » par une autre source gouvernementale.
Bien que le gouvernement ait initialement fixé la date du 10 avril pour cet examen, il assure que le « texte continuera à avancer dans les semaines à venir ». Une source au sein de l’exécutif précise qu’il ne s’agit « ni d’un désaveu pour la ministre, ni d’un manque d’intérêt pour le texte ». Les retards sont attribués aux « manœuvres dilatoires des oppositions », selon cette source. Cet ajustement de calendrier permet de « préserver les autres textes » de perturbations qui auraient pu résulter de ces retards parlementaires, se défend le gouvernement.
Appel renouvelé à la grève dans le secteur de l’audiovisuel public
Cette réforme du secteur audiovisuel public propose la création d’une société mère, France Médias, sous la direction d’un président unique supervisant France Télévisions, Radio France et l’INA. Les syndicats représentatifs de Radio France et France Télévisions, s’opposant à ce projet en raison des réductions budgétaires envisagées et de leurs graves conséquences, ont appelé à une nouvelle grève prévue pour jeudi et vendredi, jours initialement retenus pour l’examen législatif de la réforme.