Au début du mois de mai, lorsque l’établissement sera complètement évacué, des travaux commenceront et dureront pendant trois mois. Ces travaux incluront l’ajout de caméras de vidéosurveillance pour sécuriser davantage le site. En plus de cela, cinq salles de visioconférence seront mises en place. Le nombre d’agents présents sur les lieux sera également augmenté, et ceux-ci recevront une formation adéquate. Ces détails ont été précisés par Gérald Darmanin.
Les démarches pour libérer la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, afin de procéder à des travaux préparatoires pour l’accueil prochain de plusieurs trafiquants de drogue dangereux, vont débuter « d’ici quelques heures », a affirmé Gérald Darmanin ce lundi 7 avril.
Le ministre de la Justice a indiqué lors d’une conférence de presse après une réunion du comité de pilotage des établissements pénitentiaires de haute sécurité que ces « opérations de désencombrement », prévues pour commencer cette semaine, vise à débarrasser la prison de la plupart de ses détenus.
Dans le courant de la journée, plusieurs convois, près d’une dizaine, seront organisés pour transférer les prisonniers vers d’autres établissements qui ne souffrent pas de surpopulation, a précisé le ministre. Toutefois, il n’a pas fourni d’informations supplémentaires sur cette opération.
La prison pleinement fonctionnelle le 31 juillet
Une fois les cellules libérées « au tout début de mai » , des travaux d’une durée de « trois mois » seront entrepris. Ceux-ci incluront le renforcement du système de vidéosurveillance, la mise en place de cinq salles de visioconférence, et l’accroissement du personnel sur le site avec une formation spécifique, a détaillé le ministre. Les trafiquants de drogue incarcérés dans cet établissement y seront transférés « au début de juillet » , et l’achèvement de l’opération est fixé pour le 31 juillet, selon Gérald Darmanin.
Le choix s’est porté sur la prison de Vendin-le-Vieil début mars par le ministre de la Justice, en plus de celle de Condé-sur-Sarthe dans l’Orne, afin de loger 200 des narcotrafiquants considérés comme les plus dangereux. Condé-sur-Sarthe débutera ses opérations le 15 octobre.
Bien que ces deux établissements soient déjà les plus sécurisés de France, des aménagements sont nécessaires pour instaurer un régime carcéral inédit et rigoureux. Ce dispositif réduira strictement les sorties pour raisons judiciaires et médicales afin de prévenir des évasions similaires à celle de Mohamed Amra en mai 2024, incident qui avait tragiquement coûté la vie à deux gardiens.