Le texte législatif portant sur l’assistance au décès sera mis au scrutin formel des députés ce mardi à l’Assemblée nationale.
Alors que les députés sont appelés à se prononcer mardi au sujet de la proposition de loi concernant l’aide à mourir, François Ruffin, député de la Somme affilié au groupe Écologiste et social, affirme dimanche 25 mai dans l’émission « Questions politiques » diffusée sur France Inter, 42mag.fr et Le Monde : « je voterai en faveur, mais je tiens tout de même à attirer l’attention sur les soins palliatifs ».
Concernant le projet de loi relatif aux soins palliatifs, François Ruffin souligne un décalage important entre les bonnes intentions affichées et la situation réelle sur le terrain : « Le principe est clairement énoncé, affirmant un accès aux soins palliatifs sur l’ensemble du territoire pour tous les citoyens. C’est très positif comme déclaration. Cependant, j’émets de sérieux doutes sur les ressources allouées, car actuellement, la moitié des patients ne bénéficie pas de soins palliatifs. »
Il exprime également son inquiétude quant à l’enveloppe budgétaire attribuée par le gouvernement, qui s’élève à seulement 1,1 milliard d’euros sur une décennie. « Cette somme ne suffit même pas à répondre aux besoins actuels. Par ailleurs, avec le vieillissement de la population, le nombre de patients nécessitant ces soins devrait augmenter de plus de 20 % dans les années à venir », prévoit l’élu. « Je crains qu’au terme de ces dix prochaines années, la situation reste globalement la même, avec la moitié des malades toujours privée d’un accès aux soins palliatifs. »
Pour terminer, le député salue la tenue du débat à l’Assemblée nationale, qu’il décrit comme empreint de respect mutuel. « Le dialogue a d’abord été respectueux, car toutes les positions sur ce sujet délicat méritent considération », explique-t-il. Il qualifie par ailleurs le texte de « mesuré », intégrant « plusieurs garde-fous importants ».