Le texte sera mis au vote officiel des députés ce mardi.
Olivier Falorni, député représentant la Charente-Maritime et rapporteur de la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir, a pris la parole dimanche 25 mai sur 42mag.fr pour défendre un texte qu’il qualifie de « robuste et équilibré », alors que l’Assemblée nationale doit se prononcer en séance solennelle mardi prochain. « Ce texte est robuste parce qu’il repose sur un équilibre précis », précise-t-il.
Après de nombreuses heures de débats approfondis, la proposition de loi établit que pour bénéficier de l’aide à mourir, le patient doit satisfaire cinq conditions cumulatives : être majeur, être de nationalité française, « souffrir d’une maladie grave et incurable, en phase avancée ou terminale, mettant en jeu le pronostic vital », « présenter une souffrance physique ou psychologique qui ne peut être soulagée par les traitements ou qui est jugée insupportable », et « être capable d’exprimer sa volonté de manière libre et réfléchie ». Le député insiste sur son engagement durant les négociations : « Tout au long de ces nombreuses heures de débats, j’ai cherché à tracer une voie d’équilibre permettant à la fois d’ouvrir une nouvelle liberté, mais strictement encadrée par des critères clairement définis ».
Un échange respectueux et apaisant
Olivier Falorni met aussi en avant la qualité exceptionnelle des discussions parlementaires autour d’un sujet aussi délicat : « Souvent, cette assemblée est critiquée pour son incapacité à s’écouter mutuellement, à trouver un terrain d’entente et à collaborer sur des questions qui dépassent les clivages politiques. Ici, nous avons eu un débat approfondi et d’une grande tenue », loin des tensions vécues lors des débats sur la loi Veil ou le Mariage pour tous. « Ce fut un dialogue serein, calme, sur un thème lourd et complexe. Nous avons démontré ce que le Parlement peut faire de mieux. »
Concernant le résultat du scrutin, Olivier Falorni fait preuve d’optimisme : « Je ne veux pas anticiper le vote de mardi, mais je suis convaincu qu’une majorité se dégagera. En commission, le texte a été adopté aux deux tiers, et les vingt articles ont été approuvés largement. »