Cette augmentation potentielle des impôts liés à la consommation serait envisagée afin de contrebalancer une diminution des charges sociales qui s’appliquent au travail.
Le Premier ministre relance une nouvelle fois la discussion autour de la TVA sociale. François Bayrou a exprimé sur BFMTV et RMC son souhait que les partenaires sociaux puissent s’emparer du sujet. Selon lui, « nous faisons face à un enjeu de financement de notre système social ».
Cette initiative, déjà adoptée en 2012 avant d’être supprimée par l’ancien président François Hollande, consiste à compenser des réductions de cotisations sociales pesant sur le travail par un relèvement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le chef du gouvernement a indiqué que « le travail en France n’est pas suffisamment valorisé » et s’est déclaré « prêt à revisiter entièrement la question du financement du modèle social français ».
En réaction à ces propos, Manuel Bompard, interrogé par 42mag.fr, a qualifié cette proposition d’« absolument inacceptable ». Le coordinateur national de La France insoumise a averti : « Nous serons totalement opposés ». Il défend l’idée que la TVA est « l’impôt le plus déséquilibré : les 10% des plus aisés consacrent 5% de leurs dépenses à la TVA, tandis que pour les 10% les plus modestes, ce taux atteint 12% ».
Quelques semaines plus tôt, lors d’une interview sur TF1 à la mi-mai, Emmanuel Macron avait, sans employer explicitement le terme de TVA sociale, remis ce sujet à l’ordre du jour. Il avait alors défendu la nécessité de réformer le système social, en proposant de « le faire reposer moins sur le travail et davantage sur la consommation ».